Coopération sanitaire : Lancement officiel du Projet d’appui au secteur de la santé

Ce mardi 7 octobre 2025, le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, accompagné de ses collègues ministres du Plan et de la Coopération Internationale ainsi que de l’Urbanisme et de l’Habitat, a procédé au lancement officiel du Projet d’Appui au Secteur de la Santé (PASS).

Cofinancé par le Gouvernement et la Banque Islamique de Développement (BID) à hauteur de 52,9 millions d’euros, ce projet vise à renforcer la performance du système de santé national et à réduire la mortalité et la morbidité liées aux maladies transmissibles et non transmissibles, y compris les épidémies.Dans son allocution, le coordinateur du PASS, après avoir salué le soutien constant du Gouvernement au secteur de la santé, a mis un accent particulier sur les composantes du PASS. Pour le Dr Robert CONDE, ce projet innovant attire aujourd’hui l’attention des bailleurs de fonds. « La composante phare reste la création du premier Institut National de Cancérologie en Guinée. Cet institut sera doté d’une unité de radiothérapie qui permettra des soins précis et fiables du cancer. La deuxième composante concernera le renforcement de la santé maternelle, néonatale et infantile. La troisième composante portera sur le renforcement de la qualité des soins à l’Hôpital National Donka. La quatrième composante sera l’appui à la prise en charge des urgences hospitalières, et les deux autres composantes sont des composantes de gestion », a souligné le Dr Robert CONDE.Prenant la parole, le chef de mission de la BID a salué l’excellente relation de coopération entre le Gouvernement guinéen et la BID. Cheick Kader DIALLO se dit convaincu que le PASS favorisera une amélioration durable du bien-être des populations. « La BID se félicite d’être aux côtés du Gouvernement de la République de Guinée pour la mise en œuvre de ce projet cofinancé (la BID à hauteur de 48,05 millions d’euros et 4,85 millions d’euros par le Gouvernement guinéen, soit un investissement total de 52,9 millions d’euros) », a-t-il indiqué, avant d’ajouter que la BID est en train d’atteindre « environ 1,4 milliard de dollars d’investissement en Guinée ». « Je salue la vision stratégique du Gouvernement à travers le programme Simandou 2040, une initiative ambitieuse pour bâtir une Guinée émergente, diversifiée et prospère. Nous réaffirmons notre plein soutien à cette vision et notre volonté d’accompagner la Guinée dans la mise en œuvre de ses priorités, qui concernent les infrastructures, l’éducation, l’énergie, la santé, l’agriculture… », a réitéré Cheik Kader DIALLO.Satisfait de la tenue de cet atelier, le ministre du Plan et de la Coopération Internationale, également Gouverneur pays de la BID, a rappelé que le lancement du PASS marque une nouvelle étape dans la consolidation du système national de santé. Il vise, selon lui, à améliorer durablement l’état de santé de la population guinéenne. « Au-delà de ses composantes, ce projet contient une ambition humaine et sociale forte. Il s’agit de garantir à chaque Guinéen et Guinéenne, où qu’il se trouve, un accès équitable à des services de santé de qualité s’appuyant sur un système résilient et mieux outillé… Je voudrais exprimer, au nom du Gouvernement et du Chef de l’État, notre profonde reconnaissance à la BID, premier partenaire financier de la Guinée en termes de volume, mais aussi en termes de décaissement. Depuis plusieurs années, la BID a été un partenaire de confiance de la Guinée, non seulement dans le secteur de la santé, mais aussi dans les domaines de l’éducation, des infrastructures, de l’eau et de l’assainissement », a déclaré Ismaël NABE.Dans son discours de lancement, le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique a tout d’abord souligné que ce projet traduit dans les faits la volonté du Gouvernement d’accélérer la transformation profonde du système de santé. Le Dr Oumar Diouhé BAH précise que ce projet s’inscrit dans la vision du Président de la République, le Général Mamadi DOUMBOUYA, à travers le 5e pilier du programme Simandou 2040 : « Santé et Bien-être ». « Il a été préparé pour répondre efficacement aux nombreuses insuffisances de notre système de santé révélées par des enquêtes de couverture crédibles, dans le but de transformer qualitativement notre secteur à travers des investissements innovants. L’implantation d’un Institut de Cancérologie doté d’une unité de radiothérapie, en vue d’offrir aux maladies cancéreuses un traitement précis et efficace, en est une illustration éloquente », a-t-il fait savoir, avant d’inviter la coordination du projet à une gestion responsable afin d’atteindre les objectifs fixés.

Amadou Sadjo DIALLO